Vous connaissez certainement ma passion pour les rêves (nocturnes et éveillés, ils viennent d’une même source). Ce qui est si formidable avec les rêves, c’est que, peu importe notre connaissance du vocabulaire onirique et de notre expérience dans l’ouverture de ses rêves… Ils restent éternellement un domaine de l’inconnu et du mystère (cfr. « la forêt de l’inconnu personnel et du mystère collectif » qui est la 2ième étape de transformation mentionnée dans mon livre « Femme et Sorcière, à l’écoute de ses rêves », Ed. Le Souffle d’Or, 2019). Peu importe où l’on en est dans sa vie, le rêve, issu de l’Inconscient que C.G. Jung nommait en réalité « Dieu », nous touche exactement là où nous devons être touché.e.s. Exactement là où existe notre « vraie » réalité que nous ne voulons pas toujours confronter, par peur ou par ignorance. Ces désirs non avoués ou non conscientisés, ces rencontres marquantes, ces actes manqués, ces besoins fondamentaux de notre être, ces envies, ces passions, ces doutes, ces peurs, ces blocages et idées limitantes qui nous coupent de notre sève… Et de qui nous sommes réellement. Vivre une vie consciente, harmonieuse, épanouie et passionnante. Voilà ce à quoi nous incite si fidèlement chaque nuit les messages de nos rêves, qui nous connectent à notre sorcière « qui sait », à notre source, à cette guidance intérieure qui même si on l’oublie reste accessible chaque nuit pour qui veut bien l’écouter.
Il y a bientôt dix jours s’est achevée la retraite « Femme et Sorcière », où un groupe de 12 femmes ont vécu les 4 étapes de transformation du livre, et les retrouvailles sacrées avec leur Poupée-Intuition et leur sorcière intérieure. Une des choses qui m’a le plus touchée, c’est de sentir à quel point chacune a repris le fil rouge de ses rêves, et même celles qui ne s’en souvenaient d’habitude pas, ont pu plonger loin dans le dialogue avec leur âme au travers des images de leurs rêves. Je n’oublie pas le titre de cet article ! Venons-en au coeur de l’invitation que je vous envoie…
Il y a quelques jours j’ai vécu un rêve extrêmement puissant. Très simple, et très puissant. Dans ce rêve, je suis un homme. Ce n’est pas la première fois que je change de sexe dans la nuit, et je connais bien ce Masculin en moi qui sait diriger son énergie, aller droit au but et matérialiser ses désirs… Mais cette fois, je suis homme pour une raison très spécifique. Je suis homme pour découvrir ce que c’est la sexualité masculine.
Et là, révélation. Vraiment, un choc. De vivre dans mon corps ce que l’on imagine seulement en tant que femme, ce que l’on suppose, ce que l’on extrapole, ce qu’on nous suggère, ce qu’on lit en théorie, ce qu’on découvre vaguement par le contact avec les hommes de notre vie… De vivre dans mon corps, le désir brut, brûlant, instinctif et instantané d’un sexe d’homme. Quelle expérience surprenante… De comprendre dans chacune de mes cellules, les incompréhensions fondamentales qui nous séparent depuis si longtemps, hommes et femmes. Je me suis longtemps posé la question mais à présent j’en suis convaincue… Au niveau de l’ego et du corps, nous sommes TRES, TRES différents. Au niveau de l’âme, nous sommes un. Mais au niveau de la pensée, du monde de fonctionnement, des besoins et des désirs… Un monde nous sépare.
Ce rêve m’a permis de conscientiser ce qui certainement sépare la plupart des couples. Cette ignorance mutuelle de qui est l’autre.
En tant que femme, nous avons besoin de temps pour pouvoir nous ouvrir à l’autre. Une sexualité féminine épanouie est intimement reliée à la confiance, au lâcher prise, à l’ouverture, à la patience et à l’écoute du corps. Alors voilà l’équation problématique (attention, chaque cas est unique et je dresse là un portrait général qui n’a pas lieu de se prétendre une vérité absolue !) :
la femme attend de l’homme qu’il comprenne intuitivement ses désirs (souvent sans les comprendre elle-même), de prendre le temps et d’écouter son corps à elle ; si ce n’est pas le cas, au fil du temps souvent, elle se referme, devient aigrie et se plaint de n’être pas comprise. Devant cette fermeture, l’homme reste seul avec son désir inassouvi et pourtant impérieux, voire vital… Et s’isole dans sa blessure de rejet ou cherche à vivre son désir ailleurs (sous une forme physique ou créative), car il se plaint de n’être pas compris.
Imaginez-vous les dégâts ? A croire que tous les êtres humains vivent et pensent comme nous, toute guerre est déclarée. On se sent trahi, délaissé, injurié, rejeté, abandonné, maltraité… Parce que fondamentalement, notre réalité que l’on prend pour absolue est extrêmement limitative et réductrice.
Voilà à quoi nous « servent » aussi nos rêves. Ouvrir les yeux sur le monde, et nous dire que, oui, tout compte fait, peut être notre paire de lunette était peut-être trop unicolore et notre champ de vision limité par tout ce que notre éducation et notre conditionnement nous ont donné comme vérités absolues.
Alors, êtes-vous prêt.e.s à vivre une sexualité épanouie faite d’échanges, de curiosité mutuelle, de partages de vos besoins et de vos envies… En reflet et en résonance avec une vie à tous les niveaux pleinement épanouie ?
Je vous le souhaite !
Avec complicité,
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