Une enseignante du rêve que j’apprécie a récemment partagé cette vision que je partage entièrement et qui résume ma pratique spirituelle au quotidien :

“There are times when we feel more lucid, more powerful, more joyful than ever… and there are moments when we are lost, confused, or grieving. Through decades of lucid dreaming, I have noticed one essential feature to living a balanced life – emotionally, physically, and on the soul level. It’s so simple, but sometimes we forget. Here it is:

Stay in touch with your dreams.

That’s all it is. Nothing fancy or elaborate or difficult. Just keep your heart and mind open to the wisdom and gifts your dreams bring.” Dct C. Johnson

Combien de fois je me sens en travail intérieur, dans ma grotte, en plein process de transformation, en phase de création ou de repli… Combien de fois je sens que le navire chavire sous les vagues de mon océan intérieur… Et si je n’avais pas mes rêves, sincèrement, j’en aurais le tournis.

Par le dialogue quotidien avec mes rêves, je prends mon baromètre intérieur. Je reçois des images qui m’inspirent, m’intriguent ou me questionnent, mon focus est remis sur l’essentiel, sur des thèmes récurrents, des questions, des traumas non résolus, des besoins, des désirs.

Les matins où à cause d’une nuit agitée je n’ai plus de souvenirs de mes rêves – heureusement pour la rêveuse passionnée que je suis, c’est rare… – je me sens souvent vide, frustrée, un peu perdue au réveil. 

Prenez le temps de sentir où vous en êtes le matin au réveil.

Et puis prenez le temps de respirer vos rêves, de les laisser voyager en vous au cours de la journée, de les écrire (car en les écrivant étonnamment, énormément de détails et d’émotions apparaissent), de les danser, de les dessiner, d’en faire des schémas, des symboles… Prenez du temps avec votre âme, afin de nourrir la relation avec la Grande Âme, la Grande Dame, Celle qui sait et qui nous met en lien avec le vivant.

« Une blessure devient sacrée dès lors que nous sommes prêts à nous libérer d’anciennes histoires et à laisser la nouvelle histoire prendre naissance dans le temps. » Jean Houston

Comme nous l’enseigne la déesse Perséphone nulle ne devient souveraine si elle n’a pas traversé ses propres Enfers.

La déesse mésopotamienne Ishtar nous le rappelle également lors de sa descente vers le royaume de sa sœur dans le Monde d’En Bas, en se dépouillant d’un vêtement à chacune des sept portes qu’elle doit traverser.

Pour devenir souveraine d’en Haut comme d’en Bas, nous avons des pans identitaires de notre vêtement social à reconnaitre pour pouvoir les délaisser en temps voulu. Le courage, la remise en question, la persévérance que demande le processus de transformation de prisonnière à femme sauvage, vaut toutes les grands-mères sagesse biologiques du monde.

Car une fois rencontrée en soi-même, notre propre Mère Sagesse ne nous quitte plus. C’est elle qui devient garante de notre Magie Personnelle. Elle nous y rappelle chaque fois que le garde-fou du Mental ou les vieilles habitudes nous éloignent trop de cette Source.

Au travers de nos rêves, cette Mère nous relie à ce qui est essentiel, actuel et vivant. Elle nous enseigne l’art de mourir aux vieilles peaux des croyances et des doutes qui freinent nos élans vers la Lune.

Extrait du livre « La voie de la Magicienne », Amala Klep Kremmel, Éditions Le Souffle d’Or (2020).