En tant qu’autrice et initiatrice, il ne se passe pas un jour sans que ce que je transmets bouleverse ma vie.
Il y a quelque temps, c’est Kali que j’ai eu l’honneur de mettre au centre de notre Sadhana mensuelle… Et de plus, je suis de coeur à coeur avec Pandore, qui sera mise à l’honneur dans la pièce des Mystères que j’écris pour notre troupe de théâtre.
Autant dire qu’entre l’écriture de mon prochain livre, lente et chamboulante, l’énergie de Samhain et de cette entrée dans la période sombre, Pandore et sa boite emplie de trésors obscurs, et Kali qui est depuis toujours ma mère noire initiatrice…
Ça secoue, épure, élimine, bouscule, écarte, écartèle, attire, retire…
Et voilà, depuis hier, j’ai ouvert en grand la boîte (en réalité, jarre) de Pandore. Je ne m’y attendais pas.
Pire : quand j’en parle dans ma pièce c’est très convaincant d’importance… Mais quand je tombe dedans, mon instinct premier c’est : « Sauve qui peut ! ».
Sauve qui peut… C’est tout ce que j’ai toujours refusé de faire face aux difficultés.
Je sais les pépites qui se tapissent derrière l’obscurité… Mais, ma Déesse, qu’est-ce que ça fait mal ! Qu’est-ce que ça fait mal de confronter ce que l’on ne voulait plus voir, d’être mise en face des espaces non guéris, des cicatrices qui suintent encore, des fuites probables, des doutes, des battements de cœur si fort du passé que je n’entendais plus ainsi depuis longtemps…
Comme il bat fort en moi ce passé ! Et comme j’aimerais un instant pouvoir minimiser comme ceux qui s’en sortent à coups de balai et de claquages de porte : « Arrête de remuer cela et oublie ! ».
Vous connaissez cela, n’est-ce pas ? L’envie de fuir mais quelque chose de plus fort qui intime : « Reste. Attends. Ressens. Accueille. Fais confiance. »
Se pencher par-dessus la jarre de Pandore, c’est souvent extrêmement douloureux. Mais sans embrasser cette douleur personnelle, le monde jamais ne guérira des siennes.
Que vos rêves vous guident là où votre regard tarde à se poser. Et que vos guides soient bienveillants, nous avons tant besoin de soutien dans ces moments d’abysse…
Merci pour chacune des jarres que vous purifiez en osant, tel Ulysse, écouter sans succomber à leurs chants de sirènes
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