Il y a quelques nuits, j’ai vécu un rêve qui continue de voyager dans mon corps et de m’inspirer…
 
Une amie nous fait découvrir les tableaux sur les murs de sa belle maison, et je tombe sur celui de la Mère du Monde, dont j’ai une copie au-dessus de mon lit. C’est l’original qui est signé dans mon rêve par le peintre belge Spilliaert que j’aime tant.

Plus tard, en repassant devant la toile…

On réalise qu’il a disparu. La Mère du Monde a disparu, quelqu’un l’a volé. Il nous faut désormais le retrouver.

C’est actuellement la rentrée de septembre, un mois que j’aime particulièrement.

Un mois de passage entre l’été et la préparation vers l’hiver au travers de l’automne qui s’annonce doucement par les premières feuilles qui tombe et la lumière qui diminue.

Un mois plein de souvenirs salés du temps de retrait de l’été et de la vie active qui nous a permis pour la plupart de se concentrer sur l’essentiel, le vibrant, le si simple qui est juste là et avec lequel on peut enfin s’offrir un tête-à-tête prolongé.

Septembre c’est aussi une nouvelle page qui s’ouvre et nous questionne :

Que souhaites-tu nourrir pour l’année à venir ?
Quel est ton essentiel et quelle place vas-tu lui donner ?
Des récoltes de l’an dernier, quel est le bon grain que tu conserves ?
Puis celui qui ne te sert plus ? Et quelles sont les nouvelles graines que tu vas planter ?

Septembre rime avec aspirations profondes.
Septembre rime avec nouveautés et changements.
Septembre, depuis les temps anciens, rime avec commencement, réconciliation, passion, détermination.

L’autrice Sarah Ban Breathnach le nomme merveilleusement :

 » Ce qui est formidable avec les résolutions de septembre,
c’est que personne d’autre ne sait que nous les prenons.
Les résolutions de l’automne n’ont pas besoin de tambours,
de confettis ou de champagne.
Elles ne demandent qu’une ouverture à des changements positifs. « 

Contrairement au mois de janvier qui a été instauré comme nouvelle année par l’Église pour imposer le calendrier Julien puis Grégorien, septembre qui s’approche de l’équinoxe d’automne et de la fête de Mabon, a toujours été vécu comme un souffle nouveau. Alors qu’en janvier, nous le perdons souvent et tâchons de garder le cap malgré l’instinct naturel d’hibernation, septembre et ses fruits sont encore gorgés de soleil et nous offrent leur abondance.

Je m’assieds devant mon autel et je m’interroge : nouvelle année, nouvelles énergies, nouveaux projets qui frétillent.

Qu’est-ce qui me nourrit en-dessous de tout cela ?

Quel message, quelle mission, quelle énergie de vie sous-tend ce que je dépose en offrandes au monde ?

La Mère du Monde. Celle qui jadis avait disparu, comme dans mon rêve. De ma vie, dès le départ, et du monde, en miroir.

Cette énergie divine et féminine qui nous invite à la réconciliation avec son corps, son coeur, son âme. Celle qui célèbre la vie dans chacune de nos cellules et dans chaque manifestation de cette planète.

Lorsque nous oublions de nous émerveiller, de prendre soin. Nous volons la Mère du Monde et oublions même où nous l’avions dissimulée.

Telle est ma prière pour le monde : honorer la Déesse par le soin de notre âme, de nos rêves, du Féminin, des Mystères. L’implorer de reprendre son siège au coeur de nos vies, au coeur du Monde pour y ramener le sacré et la magie.

Jai Ma, Jai Ma… Nous ne t’avons pas oubliée. Nos rêves et la lune nous parlent de toi. Vertige d’Absolu. Un avec soi, avec l’autre, avec le monde. Désir de vibrer la vie dans chacune de nos cellules et laisser l’espace au Divin pour se manifester au travers de nous.

L’autre matin, pendant ma pratique de yoga en forêt, je m’allonge et plonge dans le ciel. Si bleu. Si vaste. Si impalpable. Comment se fait-il qu’il soit si bleu d’ailleurs ? Si immense ? Si vaste ? Si lointain et si proche… Sur une autre planète se peut-il qu’il soit rose ? Et au moment où mon regard se fond dans son immensité, quelqu’un me regarde-t-il depuis ailleurs, depuis là-bas, depuis ce toujours qui n’a jamais bougé et qu’on oublie si souvent ? Car on nous dit qu’il faut aller de l’avant, aller vite, aller loin, plutôt que de regarder le très haut, très vaste pour nous guider…

J’ai très envie de vous souhaiter de la poésie pour cette rentrée. Des mots mélodieux, des sons enchanteurs, des danses, des rires, des inattendus qui deviennent de nouveaux chapitres…

Je vous souhaite de regarder le ciel et de penser à la Mère du Monde qui attend patiemment nos prières et plus l’espace dans nos coeurs pour réinvestir nos vies. Je vous souhaite de l’amour vibrant, pour vous avant tout… Car il débordera sur le monde et nous nous en abreuverons ! Ô Délice !

A propos de l’initiatrice : Amala

 Spécialiste du rêve et des archétypes, passionnée par l’éveil des femmes, elle transmet à travers formations, cercles, conférences et ouvrages. Elle est la fondatrice de l’Ecole des Mystères, les Eveilleuses du Féminin, qui renouvelle les rites de passage et avoirs ancestraux.  Elle a également co-fondé pendant quelques années un écolieu, le Centre Duo MoonDo (FR), dédié à la transformation individuelle. 

Dans tous ses livres, elle partage autour de mythes et d’archétypes pour véhiculer ses messages par des images de rêves plutôt que par l’intellect pur. Elle a donné de nombreuses formations en présentiel sur les archétypes et les déesses, ainsi que des programmes en ligne.

Les 13 clés réunit toutes ces transmissions autour de la psychologie des profondeurs, le Voice Dialogue, le rêve, l’astrologie, le symbolisme… 

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