Je découvre chaque jour avec plus d’émerveillement le pouvoir de la vulnérabilité. Depuis des années, je sens intuitivement qu’elle est la clé de tout…
Se sentir alignée avec son chemin de vie équivaut pour moi à se sentir en lien avec cette part en soi qui dit : « Je ne sais pas ». Cette part de vulnérabilité, qui nous met dans un espace de réceptivité purement féminine, plutôt que la voix de l’expert du Masculin qui lui dit : « Je sais ». Les deux sont nécessaires et inséparables pour un alignement juste. Pourtant, dans une société qui a mis en avant le résultat, nous ne voyons souvent que l’expert au Masculin, ce grand sage, cette grande dame qui semble ne jamais douter ni se remettre en question et reste inflexible, inchangeable, masque de fer et de certitudes…
Pourtant, notre vraie beauté est dans cet espace qui dit :
« je ressens tout. Je doute. J’ai peur. Moi aussi, souvent, j’ai froid, je me sens toute petite. »
Je crois que la maternité, en un sens, m’a remise au monde. Ayant grandi dans une famille où l’on est respecté grâce aux résultats accomplis, ma part vulnérable et sensible a eu beaucoup de mal à se sentir légitime et reconnue dans cette vie. Elle m’a menée à des dérives, des désespoirs, des sentiments de non-appartenance à ce monde et à mes origines. C’est encore souvent un point sensible pour moi, de m’autoriser à me sentir toute petite dans un : « Je ne sais pas. ». Mon système de croyances transgénérationnelles m’a toujours dit : « Tu dois savoir. Quoi qu’il arrive, tu dois toujours savoir ou apprendre, pour ne pas ignorer. »
La maternité, ainsi, m’a remise au monde, dans ma fleur de lotus. Au travers de ce nouveau rôle, j’ai été bouleversée dans mes repères… J’ai toujours refusé de lire trop des choses au sujet de la maternité, – peut-être à tort ? -, parce que je sentais que c’était très important pour moi de réinventer à ma façon et de m’offrir le luxe de l’approche féminine et intuitive…
On m’a demandé d’intervenir sur un beau festival au mois d’août : « Autour du Féminin ». Quand Séverine, l’une des deux sœurs organisatrices, m’a fait part du thème de cette année : « la maternité », j’ai senti une zone blanche, vide, inconfortable en moi. « Je ne saurais pas quoi dire sur la maternité. Je ne suis pas experte en cela… J’ai deux enfants, mais que puis-je partager de valable par rapport à cela ?… ». C’est là que j’ai eu l’opportunité de me remettre en lien avec une croyance fortement ancrée en moi : « On n’a droit à la parole que si on est expert ». Paf. Frontal avec une croyance limitante qui me met toujours face à une blessure soigneusement cachée… Et mise en image par un rêve de cette nuit dont l’expérience était : « Ne m’approchez pas trop, vous serez déçus. ». « Restez loin de moi, de près, je suis toute petite. ». Ces blessures touchent à mon intimité. Je les ai soigneusement cachées sous une armure de guerrière pendant des années… Jusqu’au jour, je le sens, où je suis devenue maman.
Être mère m’a remise au monde. J’ai été obligée de faire face au « Je ne sais pas ». D’ailleurs, même une experte de la naissance et de la petite enfance est obligée de se confronter au « Je ne sais pas » initiatique… Quand l’enfant ne dort pas, ne mange pas, crie, refuse, rejette, bloque… La parentalité nous offre ce cadeau inouï et inconfortable de l’humilité, de la résilience, de la remise en question, du processus de guérison de nos propres blessures pour permettre à la situation d’évoluer. Quand il y a peur, il y a la possibilité de faire face, avec courage, à sa vulnérabilité, et de ne plus la fuir par le contrôle et les réponses toutes faites.
Être mère, m’a offert le cadeau de sortir du contrôle à tous niveaux de ma vie (même si cela reste un challenge !), pour m’offrir à une forme de résilience au moment présent. Alors, quand on m’a demandée de parler autour de ce thème, c’est un cadeau que je reçois : « Pourquoi ne serais-tu pas inspirée et inspirante en partageant sur le thème qui occupe 80% de ton quotidien ? ». Parce que la voie au féminin, le « Je ne sais pas » et « Je fais confiance à la Sagesse qui guide ma vie à mon insu », est inconfortable pour le Mental-Gardien qui veut tout contrôler. Pourquoi croyez-vous que j’aime tant le monde onirique ? Parce que je réapprends, chaque jour, grâce à mes rêves et à ceux des autres, que je ne sais pas, qu’il y a plus grand que moi et que je dois désapprendre tous les jours.
Voilà ce qu’il me tenait à cœur de vous partager aujourd’hui. Parce que j’ai caché beaucoup de « Je ne sais pas » dans ma vie et que j’ai à cœur d’offrir des espaces pour renouer avec le Divin qui communique au travers de lui. Parce que je crois que le « Je ne sais pas » est la clé de tout, mais qu’on l’oublie toujours, pour mieux le retrouver, quand on choisit l’inconfort et le courage d’une vie en conscience. Et parce que je crois qu’il faut une vie pleine de passages et d’initiations pour devenir ce « Je ne sais pas », ouvert, dédié au moment présent, goutte après goutte.
C’est pour honorer le « Je ne sais pas » divin que j’ai fondé une école qui célèbre le Mystère et le Sacré, les passages et les renaissances. Cette École des Mystères, les Éveilleuses du Féminin, offre des espaces de mort, de renaissance, de transformation, de découvertes, de résiliences, pour renaître plus éveillée, plus alignée, plus en lien avec la légitimité fondamentale qu’offre la reliance au Divin et à son « Je ne sais pas ».
Le monde a plus que jamais besoin d’Éveilleuses, prêtes à ré-offrir les initiations auxquelles notre âme et la société en vide de sens appellent.
Si vous êtes prête à vous engager dans un processus de transformation profonde vers la Femme Initiatrice, co-créatrice d’un monde nouveau… cliquez ici : https://www.eveilleusesdufeminin.com/
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